L’histoire véridique de la French Connection 

Qu’est-ce qu’on obtient quand on croise lorsque vous croisez la culture française et le crime américain ? La réponse : un grand classique du cinéma de 1971, The French Connection. Ce film suit les péripéties de deux détectives de la police new-yorkaise, Jimmy "Popeye" Doyle et Buddy Russo dans leur traque d'un trafiquant de drogue qui fait entrer de l'héroïne aux États-Unis depuis la France. Avec des poursuites en voiture, des fusillades et une fin dramatique, ce film a tout pour plaire ! Mais si tu veux connaître la véritable histoire de la French Connection, continue de me lire ;))

La French Connection, tel était le nom donné au réseau international de trafic de drogue qui, émergeant à la fin des années 60, s’est poursuivi au moins jusqu’en 1980. On estime que dans les années 70, ce sont quatre héroïnomanes sur cinq en Amérique du Nord et en Europe qui s’approvisionnent grâce à la French Connection.

La French Connection est aussi directement responsable d’une augmentation drastique de la criminalité, ainsi que d’une recrudescence catastrophique de la toxicomanie et des décès par overdose dans les années où le réseau fonctionnait à plein.

La French Connection et son impact sur la société

A l’origine, la French Connection fait référence à un large réseau de contrebande, basé à Marseille et dirigé par la mafia corse qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, importe clandestinement des cigarettes en France depuis l’Algérie

Dès la fin de la guerre,  la French Connection diversifie ses activités pour s’ouvrir à de nouveaux produits prometteurs : l’opium et à la morphine, et au marché gigantesque que représentent les États-Unis

Ville de New York, le pont de Brooklyn qui enjambe East River.

Les fleurs de pavot sont cultivées en Turquie, puis la morphine est raffinée et transformée en héroïne dans des laboratoires cachés dans l‘arrière-pays provençal. La drogue, astucieusement dissimulée dans des valises à faux fond, des cales de bateaux ou dans les panneaux de grosses voitures américaines est ensuite expédiée vers l’immense marché noir américain.

Les filières franco-algériennes s’associent aux chefs de la mafia new-yorkaise, les tristement célèbres Vito Genovese et Thomas Lucchese au début des années 50. C’est alors que la French Connection devient un véritable réseau international de trafic de drogue, aux rouages bien huilés.

Les profits exorbitants des trafiquants sont dûs à la qualité exceptionnelle de l’héroïne qu’ils acheminent frauduleusement jusqu’aux États-Unis et revendent aux toxicomanes à New-York, ainsi que dans d’autres métropoles d’Amérique du Nord et d’Europe.

Des relations diplomatiques tendues

En 1967, le Bureau des Stupéfiants et des Drogues Dangereuses (qui deviendra plus tard la DEA) déclare que 75 % de l’héroïne entrant aux États-Unis proviennent de France

La consommation de drogues devient alors un tel problème aux États-Unis que le Président Nixon proclame dans un célèbre discours que la toxicomanie est « l’ennemi public numéro un” des États-Unis et doit être combattue par tous les moyens.

En août 1969, il adresse également une lettre au Président français, Georges Pompidou pour l’inciter à prendre des mesures draconiennes contre le trafic de stupéfiants

Les exigences de la Maison-Blanche à l’égard des autorités françaises provoquent des tensions diplomatiques accrues, teintées d’une certaine francophobie. Ainsi, le 24 juin 1970, des manifestants défilent devant le Consulat de France à New York, brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire : “La France fabrique de l’héroïne”, “L’héroïne tue”, “La drogue vient de France”… 

Même si elle est de nos jours quelque peu oubliée, la campagne contre les barons de la drogue de Marseille a donc été un moment décisif dans les relations transatlantiques de la fin du vingtième siècle.

Ville de Marseille, le Vieux Port et la Cathédrale de la Bonne-Mère en arrière plan

Les maillons essentiels de la French Connection 

Si ce réseau a pu opérer pendant si longtemps dans une raisonnable tranquillité, c’est en raison de la corruption de la police et des politiciens, des deux côtés de l’Atlantique. Y ont également été impliquées des vedettes de cinéma de l’époque, et pas des moindres… 

En France par exemple, on cite les noms de certains des acteurs les plus réputés du cinéma français des années 60-70 : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo et Maurice Labro. Tous trois auraient été au cœur de l’affaire et auraient contribué à faire de la French Connection l’un des cartels de la drogue les plus puissants de l’histoire. 

Tu remarqueras en passant que j’utilise le conditionnel (auraient été, auraient contribué), cette forme verbale magnifique qui permet aux journalistes de prendre des gants avec la véracité de l’information…

Était-ce vrai ou n’était-ce qu’une rumeur ? Si tu te demandes quel genre de personnes se retrouvent dans le crime organisé, tu le sais maintenant : des stars du cinéma !

Des contrebandiers algériens aux cultivateurs de pavots turcs, des mafieux corses aux gangsters new-yorkais, des ripoux de la police française aux flics américains corrompus, telles sont quelques-unes des ramifications identifiées de la French Connection.

Le démantèlement de la French Connection 

Si la French Connection a été en mesure de faire circuler autant d’héroïne et ce pendant de si longues années, c’est parce qu’il s’agissait d’un réseau extrêmement bien organisé et structuré, ce qui rendait sa traque difficile

Toutefois, la French Connection a finalement pu être démantelée grâce aux efforts conjoints des forces de l’ordre françaises et américaines qui, pour ce faire, ont eu recours à des écoutes téléphoniques, à des opérations d’infiltration et à un vaste réseau d’informateurs au sein de la pègre, en France et aux États-Unis.

L’un des épisodes les plus spectaculaires de cette lutte contre le crime organisé a été la saisie de 4,5 tonnes d’héroïne à New York en 1972. Il s’agissait de la plus grande saisie de drogue de l’histoire des États-Unis et ça a contribué à paralyser le réseau de contrebande d’héroïne de la French Connection.

Tous les ingrédients d’un film d’action et de suspense…

French Connection, c’est aussi un film,  inspiré des aventures bien réelles de deux inspecteurs des stups de la police de New York, Eddie Egan (interprété par Gene Hackman) et Sonny Grosso (interprété par Roy Scheider).

Quant au personnage de Henri Devereaux, qui se voit accusé d’avoir introduit en fraude de l’héroïne à New York (cachée dans les bas de caisse d’une Lincoln Continental Mark III), il est inspiré de Jacques Angelvin, un acteur français, qui sera arrêté et condamné à la prison pour son rôle dans cette opération de contrebande bien réelle.

On retrouve le cinéma français et ses acteurs… Tu ne trouves pas ça louche, toi ?!

Au début du tournage de French Connection, le réalisateur a embauché comme consultants Eddie Egan et Sonny Grosso, les deux policiers qui avaient contribué à la chute de cet empire de la drogue.

Comme dans de nombreux films des années 1970, on trouve au cœur de French Connection une course poursuite de plus cinq minutes dans l’entrelacs des rues new-yorkaises, sans doute l’une des scènes du genre les plus époustouflantes de l’histoire du cinéma. On y voit le personnage de Doyle pourchassant dans une Pontiac LeMans une rame de métro dans les rues de Brooklyn.

Il faut noter que la poursuite a été filmée sans demander l’autorisation à la ville de New York. Mais des policiers ont participé spontanément au contrôle de la circulation. La police de New York et l’équipe de tournage ont ainsi pu bloquer la circulation sur environ cinq pâtés de maisons au cœur de la ville, à une heure de pointe…. 


Les cascadeurs ont dû slalomer entre des voitures et des passants bien réels, évitant de justesse accidents et collision. Le résultat est à couper le souffle, c’est l’une des scènes phares du film qui contribue à lui donner un élément documentaire.

Tous les ingrédients d’un film d’action et de suspense…

French Connection, c’est aussi un film,  inspiré des aventures bien réelles de deux inspecteurs des stups de la police de New York, Eddie Egan (interprété par Gene Hackman) et Sonny Grosso (interprété par Roy Scheider). 

Quant au personnage de Henri Devereaux, qui se voit accusé d’avoir introduit en fraude de l’héroïne à New York (cachée dans les bas de caisse d’une Lincoln Continental Mark III), elle est inspiré de Jacques Angelvin, un acteur français, qui sera arrêté et condamné à la prison pour son rôle dans cette opération de contrebande bien réelle. On retrouve le cinéma français et ses acteurs… Tu ne trouves pas ça louche, toi ?

Au début du tournage de French Connection, le réalisateur a embauché comme consultants Eddie Egan et Sonny Grosso, les deux policiers qui avaient contribué à la chute de cet empire de la drogue.

Comme dans de nombreux films des années 1970, on trouve au cœur de French Connection une course poursuite de plus cinq minutes dans l’entrelacs des rues new-yorkaises, sans doute l’une des scènes du genre les plus époustouflantes de l’histoire du cinéma. On y voit le personnage de Doyle pourchassant dans une Pontiac LeMans une rame de métro dans les rues de Brooklyn.

Il faut noter que la poursuite a été filmée sans demander l’autorisation à la ville de New York. Mais des policiers ont participé spontanément au contrôle de la circulation. La police de New York et l’équipe de tournage ont ainsi pu bloquer la circulation sur environ cinq pâtés de maisons au cœur de la ville, à une heure de pointe…. 

Et quand tu vois à l’écran les conducteurs slalomer entre des voitures et des passants, évitant de justesse accidents et collision, et bien ces scènes sont bien réelles. Le résultat est à couper le souffle, c’est l’une des scènes clés qui contribuent à donner au film un élément documentaire qui a également fait son succès.

Si tu veux en savoir plus sur la French Connection

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